D’apres un nouveau rapport, la securité sur le lieu de travail est une préoccupation croissante pour les joueurs dans le football masculin
Un rapport de la FIFPRO publié aujourd’hui braque les projecteurs sur l’ampleur et l’impact de la violence et des abus commis par les supporters à l’égard des footballeurs professionnels dans le football masculin, tout en suggérant des mesures visant à accroître la sécurité sur le lieu de travail et à protéger le bien-être des joueurs.
Le rapport de la FIFPRO sur la sécurité sur le lieu de travail dans le football masculin : L’impact de la violence envers les footballeurs sur leur lieu de travail, se fonde sur des entrevues de joueurs, sur une enquête menée auprès de 41 syndicats nationaux de joueurs ainsi que sur des revues de presse. En outre, il s’appuie sur un document de recherche universitaire du Dr Joel Rookwood, directeur du diplôme en gestion du sport et de l’exercice à l’University College de Dublin.
Tandis que 85 % des syndicats de joueurs conviennent que « dans la plupart des cas, la relation entre les supporters et les joueurs s’avère très positive et doit être encouragée », 76 % ont déclaré que la sécurité sur le lieu de travail est une préoccupation croissante pour les footballeurs professionnels et 66 % ont estimé qu’au cours des dernières années, la culture des supporters « est devenue de plus en plus violente et abusive ».
Rapport 2023 sur la sécurité au travail : L'impact de la violence envers les footballeurs sur leur lieu de travail
Le rapport présente les points de vue de plus de deux tiers des membres de la FIFPRO dans le monde et s'appuie sur des publications antérieures axées sur d'autres problèmes de sécurité sur le lieu de travail ainsi que sur des recherches menées par les syndicats de joueurs sur les marchés nationaux.
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L’utilisation de fusées et fumigènes est particulièrement préoccupante, mais les actes de violence ne s’y bornent pas. Ils englobent également des joueurs attaqués par des envahisseurs de terrain ou victimes, depuis les tribunes, d’insultes verbales pouvant être discriminatoires ou dirigées contre des membres de leur famille. De nombreux « cas cachés » d’abus ne sont pas signalés dans un contexte de normalisation des menaces et des actes d’agression.
Les joueurs acceptent souvent en silence l’agression et craignent que le fait de s’exprimer n’entraîne davantage d’abus ou ne compromette leurs chances de trouver un emploi. Un joueur interrogé par les auteurs du rapport a déclaré qu’il avait le sentiment que « l’accès continu à la personne que je suis en tant que joueur a abaissé le seuil des supporters dans le stade à un point tel que certains estiment qu’ils ont le droit de faire des choses qu’ils n’ont en réalité pas le droit de faire ».
Les abus et la violence ont des répercussions alarmantes : 88 % des syndicats ont déclaré que la menace de violence a un impact significatif sur les performances des joueurs, et 83 %, qu’elle contribue aux problèmes de santé mentale.
Les syndicats se disent favorables à une utilisation accrue de la technologie afin d’attraper et de dissuader les auteurs de ces actes : 98 % des syndicats ont déclaré que les dispositifs technologiques, tels que les scanners de sécurité et les caméras de reconnaissance faciale, augmenteraient la sécurité des joueurs ; 88 % estiment que les clubs devraient également faire davantage pour interdire l’accès aux supporters violents, tandis que la plupart conviennent que plus de mesures devraient être prises afin de favoriser le dialogue avec les supporters concernant l’impact des abus et de la violence sur le bien-être des joueurs.
Alexander Bielefeld, directeur de la politique mondiale et des relations stratégiques de la FIFPRO (football masculin), a déclaré : « Nous ne pouvons pas continuer à tolérer une culture dans laquelle les footballeurs sont victimes d’agressions incontrôlées et normalisées dans leur environnement de travail : dans le stade, pendant les déplacements de leur équipe, sur les terrains d’entraînement, lors d’événements officiels et dans leur vie privée. »
« Compte tenu des niveaux croissants de violence, les parties prenantes du football, les partenaires sociaux et les institutions publiques se doivent d’intensifier leur coopération afin d’identifier des mesures qui assurent la sécurité des joueurs, des membres du staff et des spectateurs. Il en va de la responsabilité des clubs, des ligues et des fédérations de garantir aux joueurs, en leur qualité d’employés, un environnement de travail sûr. »
Ce rapport a été rédigé par le FIFPRO Player IQ, un centre de connaissances axé sur les joueurs qui vise à aider à façonner la prise de décisions de l’industrie du football pour protéger et améliorer les carrières et le monde du travail des footballeurs.