Union Marocaine des Footballeurs Professionnels
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INDUSTRIE RAISING OUR GAME: ENTRETIEN AVEC FATIMA-EZZAHRA AKIF

Fatima-Ezzahra Akif, joueuse de l'équipe fémininee des moins de 20 ans du Maroc, va signer son premier contrat professionnel après que la fédération nationale a accepté de financer les salaires dans le cadre d'un plan de professionnalisation de la ligue.

Fatima-Ezzahra Akif, joueuse de l'équipe fémininee des moins de 20 ans du Maroc, va signer son premier contrat professionnel après que la fédération nationale a accepté de financer les salaires dans le cadre d'un plan de professionnalisation de la ligue.

La FIFPRO a évoqué avec elle ses espoirs de mener une carrière de footballeuse.

Comment avez-vous débuté le football ?

Je suis originaire de Casabalanca. J'ai commencé à jouer à 6 ans avec des amis dans un club local appelé L'Etoile d'Avenir. J'étais la seule fille du groupe. Au début, c'était difficile pour les garçons de m'accepter. Ils me disaient : « tu ne peux pas jouer avec nous, tu es une fille ». Mais ils se sont habitués à moi. Je jouais encore avec les garçons jusqu'à il y a environ trois ans.

Quand avez-vous commencé à jouer à haut niveau ?

Je fais partie de l'équipe nationale féminine des moins de 17 ans et des moins de 20 ans depuis cinq ans. Grâce à Dieu, nous avons terminé à la troisième place des Jeux africains l'année dernière. Nous avons une équipe forte. Dans le football, j'ai déjà rencontré beaucoup de gens, voyagé et appris sur la vie.( En janvier, elle a joué un match de qualification pour la Coupe du monde des moins de 20 ans de la FIFA contre l'Égypte au Caire. (Le Maroc s'est imposé 5-3. Voir photo ci-dessus)

Que signifient pour vous les projets de ligue professionnelle ?

Je joue en club pour le Jawharat Najm Larache, une équipe qui joue en deuxième division. Nous nous entraînons quatre ou cinq fois par semaine, et les matchs ont lieu le dimanche. La ligue professionnelle est vraiment une bonne nouvelle. Je compte signer un contrat professionnel avec eux dans les prochaines semaines. Cela va changer beaucoup de choses. Nous n'avons pas de professionnelles à part entière en ce moment, juste des amatrices ou des semi-professionnelles. Cela nous permettra à tous d'avoir un contrat, un encadrement de haut niveau et de la physiothérapie.

vfg

Pensez-vous pouvoir vivre du football ?

J'aimerais bien. J'ai terminé le lycée l'année dernière, et je suis maintenant un cursus d'éducation physique. Pour l'instant, je vais continuer à étudier l'éducation physique et à jouer au football. Chaque fois que l'équipe nationale aura besoin de moi, je serai là pour l'aider.

Comment s'est déroulé le confinement pour vous ?

J'ai continué à jouer au football, même en intérieur. J'ai pratiqué le football freestyle dans le salon de la maison de ma famille. Je n'en avais jamais fait avant, mais j'ai aimé ça. Mes parents n'y voyaient pas d'inconvénient, tant que je ne cassais rien ! (En juillet, elle a participé à une compétition africaine de football freestyle par liaison vidéo et a remporté le premier prix dans la catégorie féminine)

Comment les Marocains voient-ils le football féminin ?

Peut-être que 85 ou 95 % des gens apprécient le football féminin, mais certains sont traditionnels et pensent que les femmes devraient rester dans la cuisine. Mais l'attitude ne cesse d'évoluer ; de plus en plus de gens respectent ce que nous faisons. Mon frère et ma sœur m'encouragent toujours beaucoup. Ils me disent : « n'abandonne jamais, ne pleure pas, continue, tu es capable de tout ».

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