PLAYING OUR PART : LES FOOTBALLEURS PROFESSIONNELS SE JOIGNENT À LA RÉPONSE DONNÉE À LA COVID-19
Le rapport de la FIFPRO Playing Our Part met en lumière le travail caritatif et le militantisme social dont ont fait preuve les footballeurs professionnels au sein de leurs communautés pendant la pandémie de la Covid-19, et expose les dures réalités qui touchent les personnes à faible salaire, elles-mêmes confrontées à un avenir incertain.
Fort de son expérience personnelle à Manchester, Marcus Rashford a mené à bien une campagne visant à persuader le gouvernement britannique d'étendre un programme de repas scolaires gratuits dont bénéficient 1,3 million d'enfants issus de familles à faibles revenus.
Lorsque Keita Baldé a appris que 200 travailleurs sénégalais étaient bloqués en Espagne après avoir perdu leur emploi à cause de la pandémie, le joueur de l'équipe nationale du Sénégal a payé 80 lits d'hôtel et a organisé l'hébergement de 120 autres personnes.
Au Japon, cinq footballeurs de deuxième division se sont regroupés pour faire don de fournitures médicales aux autorités sanitaires régionales afin de lutter contre la propagation de la maladie.
Au Maroc, l'ancien joueur de l'équipe nationale Abderrazak Hamdallah s'est engagé à prendre en charge financièrement 1 000 familles figurant parmi les plus touchées par le coronavirus.
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Dans le cadre d'une initiative menée par la gardienne de but suédoise Hedvig Lindhal, des joueuses de haut niveau ont récolté plus de 20 000 euros en mettant aux enchères en ligne les maillots qu'elles avaient portés lors de compétitions.
Les coéquipiers allemands Joshua Kimmich et Leon Goretzka n'ont pas seulement contribué au succès du Bayern Munich en Ligue des champions cette année. En dehors du terrain, les deux hommes ont fondé WeKickCorona pour soutenir les associations caritatives et les institutions sociales qui aident les plus démunis pendant la pandémie.
Avec l'aide de ces deux coéquipiers, l'initiative a permis de récolter plus de 5 millions d'euros pour des causes telles que les services de don du sang, les banques alimentaires, l'achat de nouveaux équipements médicaux dans les hôpitaux et le soutien aux sans-abris.
Lorsque la pandémie a frappé, de nombreux joueurs évoluant dans les ligues inférieures et sur les petits marchés du football ont été laissés dans le besoin : 45 % des footballeurs professionnels masculins sont payés moins de 1 000 USD par mois. Chez les femmes, plus de la moitié des professionnelles gagnent moins de 600 USD par mois.
Avec la suspension du football en Colombie, plus de 100 joueuses sont restées sans salaire ni sécurité sociale ; l'association nationale des joueurs ACOLFUTPRO a organisé la livraison de nourriture et d'eau
Au Botswana, les professionnels sont restés des mois sans salaire, risquant ainsi de se voir expulsés de leur maison. Leur propre syndicat de joueurs est intervenu pour apporter son soutien, notamment en livrant des paniers de nourriture aux joueurs les plus durement touchés.
La pandémie a laissé de nombreux professionnels isolés, confrontés à un avenir incertain, voire à des perspectives de chômage.
L'Association australienne des footballeurs professionnels a prodigué à tous ses membres des conseils sur la carrière, l'éducation et la forme physique dans le football. Ce syndicat a apporté un soutien supplémentaire en matière de santé mentale, notamment en payant les rendez-vous des joueurs avec des conseillers.
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Dans plusieurs autres pays, les professionnels au sommet de la pyramide du football ont prêté main forte à leurs collègues plus touchés qui se trouvent en bas de celle-ci.
En Irlande, un groupe de joueurs internationaux de haut niveau s'est réuni pour contribuer à la mise en place d'un fonds d'urgence de 30 000 euros afin d'aider les professionnels du pays au moment de la suspension du championnat national.
Aux Pays-Bas, les joueurs ont accepté des réductions de salaire pour aider les clubs à survivre à la crise. Cependant, comme tous les joueurs ne pouvaient pas se le permettre, le principe directeur a été le suivant : le plus fort doit porter la charge la plus lourde. Plus le salaire d'un joueur est élevé, plus sa réduction est importante, avec des exemptions pour les plus bas salaires.
Chaque footballeur a le droit de prendre ses propres décisions en réponse aux effets du coronavirus sur le football. Mais notre rapport montre que les footballeurs peuvent dire : nous jouons notre rôle #PlayingOurPart.
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